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L’état de la mort au Canada

Le mois prochain, le 9 mai 2024, les défenseurs pro-vie se réuniront pour la Marche nationale pour la vie sur la Colline Parlementaire à Ottawa.

Le thème de cet événement s’intitule : Jamais je ne t’oublierai.

Une femme oublie-t-elle son nourrisson? N’a-t-elle pas compassion du fils de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai pas. Voici : je t’ai gravée sur mes mains; tes murs sont toujours devant mes yeux. Ésaïe 49.15-16 (Colombe)

Chaque jour au Canada, trois cents femmes subissent un avortement. Le même jour, notre loi sur l’aide médicale à mourir, l’AMM, permet aux médecins de tuer 15 Canadiens. Une culture insidieuse de la mort enveloppe notre pays.

Les Canadiens se rassembleront le 9 mai et marcheront pour la vie du bébé à naître, pour les mères qui attendent un enfant, les malades en phase terminale, les aînés et les humains vulnérables. Cette marche est organisée pour toutes les personnes qui sont particulièrement à risque au sein de la culture de la mort du Canada.

Voici des statistiques récentes émises concernant l’avortement au Canada par l’Institut canadien d’information sur la santé. En 2007, cet organisme a repris le flambeau de la publication des données sur l’avortement de Statistique Canada : 

Table 1

En 2020, le taux d’avortement annuel était de 10,1 pour 1 000 chez les 7 372 063 femmes de 15 à 44 ans vivant au Canada.

L’AMM au Canada

table 2

  • Aucun décès par l’AMM n’a été rapporté dans les Territoires du Nord-Ouest ni au Nunavut.
  • Les décès par AMM ont augmenté de 31,2 % entre 2021 et 2022 et de 32,6 % entre 2020 et 2021. Entre 2019 et 2022, le taux de croissance annuel était de 31,1 %.
  • 463 cas sont survenus en 2022, soit 3,5 % de tous les décès par l’AMM. 223 cas sont survenus en 2021, soit 2,2 % de tous les décès par l’AMM, où l’AMM a été administrée dans les cas où la mort naturelle n’était pas raisonnablement prévisible. Ce critère d’admission est entré en vigueur en 2021.
  • Dans sept cas seulement, l’AMM a été autoadministrée au Canada, ce qui est légal dans tous les territoires de compétence sauf au Québec. Le Québec a connu la plus haute augmentation du pourcentage année après année, soit 45,5 % de l’AMM administrée en 2021-2022.

Quarante ans sans protection

Depuis 1988, le Canada ne dispose d’aucune loi pour protéger l’enfant à naître. Le docteur Henry Morgentaler, un immigrant et survivant de l’Holocauste, devenu membre de l’Ordre du Canada en 1988, a réussi à faire valoir que les lois antérieures sur l’avortement étaient inconstitutionnelles. Cependant, la cour n’a pas reconnu véritablement un droit constitutionnel à l’avortement. Seul le juge Wilson a reconnu que l’avortement était un droit constitutionnel. Les lois sur l’avortement de cette époque ont été invalidées, puisque la « démarche » pour obtenir un avortement avait été déclarée inconstitutionnelle. En fait, les droits de l’enfant à naître étaient reconnus par le tribunal. Le juge Beetz a écrit que l’objectif premier de la loi sur l’avortement était la « protection du fœtus. » La protection de la vie et de la santé de la mère demeurait accessoire, selon la décision du juge Beetz. Il a souligné que la protection de l’enfant à naître était un objectif valide selon le droit pénal canadien. Il a fait remarquer que l’intérêt de l’état dans la protection d’un enfant à naître deviendrait si irréfutable que les droits de la liberté de la femme devraient céder leur place. Cependant, d’autres juges ainsi que lui-même ont souligné que cette décision était celle du parlement et non pas celle des tribunaux. Le parlement n’a jamais comblé le vide juridique laissé par les tribunaux en 1988.

Ce que dit la Bible à propos de la vie

La Bible est très éloquente sur la vie et condamne manifestement le fait de retirer la vie que ce soit dans les entrailles d’une mère, dans un établissement de soins de longue durée ou entre les deux.

Avant et après la naissance

Lorsque Jérémie et Ésaïe ont médité sur l’appel de Dieu dans leur vie, tous deux ont fait référence à leur appel à servir Dieu survenu dans les « entrailles » de leur mère.

  • Avant que je ne te forme dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu ne sortes de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète pour les nations. Jérémie 1.5 (Colombe)
  • […] L’Éternel m’a appelé dès le sein [maternel], il a fait mention de mon nom dès (ma sortie) des entrailles de ma mère. Ésaïe 49.1 (Colombe)

Ils ont entendu Dieu avant leur naissance. Aucune barrière ne les empêchait d’entendre la voix de Dieu avant leur naissance et après. Dieu considère la vie dès le moment de la conception.

Des entrailles à la tombe

Le psalmiste nous rappelle que Dieu s’investit de manière élaborée dans notre vie dès la conception, dans le sein maternel jusqu’à notre départ, dans la tombe. Il déclare :

C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tenu caché dans le sein de ma mère. Je te célèbre; car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles et mon âme le reconnaît bien. Psaume 139.13-14 (Colombe)

Pregnancy Care Canada

AIDE, notre division, a établi un partenariat avec Pregnancy Care Canada. Nous avons présenté la docteure Laura Lewis, directrice générale de PCC à notre famille du Fellowship lors de notre Congrès national du Fellowship de 2019.

Je vous encourage à consulter le site Web de cet organisme pour obtenir de la documentation pour sensibiliser votre Église, vos amis et les femmes qui vivent une grossesse inattendue. Assurons-nous tous que les mères et les aînés vulnérables sachent qu’ils « ne sont pas seuls. »